Patrick Guyomard : La jouissance du tragique. Lacan et le désir de l’analyste. Pierre Eyguesier
Ce petit livre dense, dont on sent que chaque phrase a été ciselée, peut apparaître, on le voit, comme une charge précise et redoutable contre le pessimisme radical de Lacan, lequel culmine dans la théorie de la fin de cure comme “déréliction”, comme ce moment où un sujet ayant renoncé au Bien, à l’apaisement, affronte l’absence totale de “charité humaine”, la trahison, le “fantôme de l’objet et de la cause”, théorie dont Patrick Guyomard relève qu’elle est conforme au destin de Lacan (ce qui lui permet de dénoncer la tromperie consistant à entendre ce destin tragique comme demande d’amour, alors que sa dimension tragique appartient à Lacan seul et à la “faille dans l’Autre”).

ET NON PROPTER .... Didier Grimault
Freud disait que ce que l'on peut attendre d'une analyse, c'est l'aptitude à aimer et à travailler. Chacun sait qu'il y a malaise dans la civilisation et que le projet de Freud ne va pas de soi. Est-ce bien la même visée que poursuit Lacan? Nous avons parcouru, traversés par cette question, le Séminaire sur l'éthique, en nous concentrant pour cette journée sur le commentaire d'Antigone.

Commentaires sur Das Ding et la sublimation. Jean Sibeud
Parler du Séminaire sur l'éthique que nous avons étudié l'année dernière présente quelques difficultés. Ce Séminaire ouvre à notre réflexion plusieurs axes. Le moindre de ses intérêts n'est sans doute pas de nous laisser perplexe quant à l'articulation des différentes propositions faites par l'auteur. Par exemple, comment articuler la sublimation avec le désir de mort d'Antigone ?


Hommage de Jacques Nassif à Claude Conté

Claude Conté nous a quittés. Nous en avions déjà de la peine lors de sa disparition. Nous en avons maintenant du regret. Comment se fait-il que les aléas de la vie associative puisent à ce point, parmi les psychanalystes, interrompre la parole?