Imprimer cette page
dimanche, 18 décembre 2022 12:09

Débat avec Guy Dana Autour de son livre « La fortune des deux hasards - Essai sur la méthode en psychanalyse »

Le débat sera animé par Christophe Amestoy.

Samedi 21 janvier à 14h 30.       
A l’Institut Théologique Protestant, 83 bd Arago Paris 14ème.    
Et par Visio conférence : demande d’inscription à envoyer au :Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

« Je crois au hasard extérieur (réel), mais je ne crois pas au hasard intérieur (psychique). C’est le contraire du superstitieux. » À partir de cette affirmation freudienne, Guy Dana explore la place du hasard dans la vie quotidienne, son rapport à la croyance et à la superstition. Il émet l’hypothèse que le rapport à la fois antagoniste et contingent des deux hasards construit et impulse une dynamique d’ensemble qui soutient la pratique analytique. À la lumière de cette hypothèse audacieuse, l’auteur réinterroge la finalité de l’analyse et les mécanismes en œuvre dans la transformation du rapport du sujet à l’inconnu. Le binôme : pulsion de mort/pulsion de vie, est repensé à partir de cet antagonisme entre : il y a du hasard/il n’y a pas de hasard, où se livre un combat qui engage la structure du sujet. Cette hypothèse offre à son auteur une nouvelle lecture clinique des compulsions aux jeux : Le joueur compulsif serait celui qui tente vainement de dompter le hasard au profit d’une jouissance qui le condamne à la répétition.  

En quoi le désir de l’analyste, l'acte sur lequel il débouche parfois, se soutiennent dans le maintien et la non élucidation de cette  tension entre les deux hasards, qui est à la fois un accueil du hasard extérieur, de la dimension du ce qui vient, mais aussi un refus que l’inconscient soit identifié à un destin où tout serait écrit selon une causalité psychique définie à l'avance ?

Dans un tour de passe-passe, entre Freud et Lacan, le livre de Guy Dana jette de nouveau les dés sur l’énigme de l’inconscient. Mais à y réfléchir plus avant, il nous est apparu que le dispositif de la Passe, tel qu’il a été repensé aux CCAF, se trouve enrichi par cette hypothèse qui viendrait consolider la place que nous tenons à donner au hasard tout au long du processus, sans que cette tension soit infléchie par une nomination ou un titre d'analyste.  Le choix des passeurs et la composition du jury, tous deux tirés au sort dans un chapeau, ne finissent-ils pas par nous apparaître comme n'ayant pas été tout à fait dus au hasard ?

 

 

 

Dernière modification le vendredi, 06 janvier 2023 11:33