ecole adresseL'ouvrage collectif "Une passe sans école mais pas sans adresse", écho au séminaire de l'Inter-Associatif Européen de Psychanalyse organisé par les CCAF à Paris en décembre 2008 a paru aux éditions des crépus- cules.

 

"Le passeur est la passe".

La célébrité que la répétition inépuisable a donnée à ce propos de Jacques Lacan n’entame pas le caractère d’énigme qui lui demeure attaché. La passe elle-même est une énigme dont nous pouvons peut-être commencer à cerner les contours mais aussi le point qui en est le générateur. En chacun des temps de ce dispositif, nous pouvons remarquer que se met en acte une parole de passeur, si l’on veut bien ne pas réduire cette fonction à la place élective qui est conférée à celui-ci par toute proposition d’un protocole de passe.

Mais que faire d’une énigme dont le centre, une fois ainsi repéré, irradie cette fonction de produire du discours indirect, jusqu’à provoquer l’étrangeté, opérant une attraction irrésistible sur chacune des places occupées dans le dispositif, notamment les cinq que distribue celui des Cartels Constituants de l’Analyse Freudienne (passant, passeur, jury, rapporteur et coordonnant qui assure le retour du passant) ?

Que faire donc de cette énigme ? La mettre en œuvre, la proposer au déroulement dans une dynamique de la variation des points de perspective, se prêter au parcours de cette fonction plutôt que de vouloir en assiéger le cœur, c’est l’audacieuse proposition que ce séminaire fait à chacun des participants et dont il faut maintenant exposer la temporalité.

Prélude :

Trois noms, tirés au sort parmi l’ensemble des personnes qui, d’une place ou d’une autre, ont été intéressées par une ou plusieurs expériences de passe, sont appelés à témoigner de cette expérience, pendant quinze minutes chacun, devant l’ensemble des participants. À la suite de quoi, ces témoins se retirent pour le temps suivant. L’ouvreur désigné pour la demi-journée parmi les trois derniers coordonnants des Cartels Constituants de l’Analyse Freudienne, s’est, lui, retiré avant ces témoignages pour ne revenir qu’en fin de course où il aura pour fonction de faire état de ses éventuelles surprises.

Interlude :

L’ensemble des participants se sépare en trois ateliers constitués de façon aléatoire lors de l’arrivée de chacun. Chaque atelier, pour lequel un rapporteur a été désigné par tirage au sort, se met au travail pendant une heure. Le rapporteur aura la charge d’écouter les mises en jeu de son atelier et d’en transmettre les éléments lors du temps suivant.

Postlude :

Se retrouvent dans ce troisième temps l’ensemble des participants, y compris les trois témoins et l’ouvreur. Il lui incombera surpris, à l’écoute des trois rapporteurs et des réactions qu’ils auront provoquées, d’effectuer, en interaction avec l’ensemble des présents, le nouage et le trouage du trajet parcouru.

Samedi matin, samedi après-midi et dimanche matin, se répète donc à trois reprises un dispositif dans lequel chacun des participants se trouvera inscrit à différentes places et en différents lieux dans le temps, mais se rejoignant pour finir dans l’espace d’une discussion ouverte et vivante…

SOMMAIRE

Préface

1. En passant par le parc Montsouris

2. Alice et la Patagonie

3. Chère amie

4. Passer

5. Sur la passe

6. J’aurais aimé vous parler

7. Pour un Innommable

8. Le fantôme de Sigi

9. Die echte Freude

10. Lettre au passeur de mes Moires

11. Effets de passe aux Cartels Constituants

11.1 Les noms dans le chapeau…

11.2 Les Sans-Papiers de la restauration

12. Texte écalé ou écalée du texte

13. D’une passe à l’autre

14. Les mots ont ouvert un passage

15. Un peu plus qu’un simple témoin de la fiction qui s’inventerait

16. Préliminaires pour une institution non quelconque pour analystes

17. Dire Straits

18. Profanation respectueuse

19. Donc

Postface

Et après

Pour conclure