SÉMINAIRE PROPOSÉ PAR ALBERT MAÎTRE :

La problématique de la jouissance en psychanalyse.

 

Alors qu’il insistait pour que l’homme aux rats lui révèle le contenu de son obsession, Freud remarquait sur son visage : « une expression complexe et bizarre, expression que je ne pourrai traduire autrement que comme étant l’horreur d’une jouissance par lui-même ignorée. » (1) Il s’agit donc d’un évènement du corps qui s’impose comme le soulignait Lacan sur le mode du constat : » L’inconscient, c’est que l’être en parlant, jouisse et, j’ajoute, ne veuille rien en savoir du tout » (2).
La jouissance qui se révèle alors que le sujet parle de sa souffrance illustre la complexité du symptôme et le fait qu’il y tienne. Cette jouissance est-elle un obstacle au déroulement de la cure psychanalytique ou bien ne témoigne-t-elle pas d’une satisfaction devant la création du symptôme et ses effets de limitation sur l’angoisse ?
Pourtant, cette jouissance peut être ressentie douloureusement, lorsque dans les psychoses le sujet se plaint d’être l’objet de la jouissance de ses persécuteurs.
Ajoutons que l’expérience mystique témoigne d’une jouissance ineffable et infinie qui a pu évoquer celle qui serait propre à la dimension du féminin par opposition au caractère limité de la jouissance phallique.
Ainsi les questions que pose la notion de jouissance en psychanalyse méritent notre attention d’autant plus qu’elles concernent aussi la pratique du psychanalyste et la jouissance qui lui est inhérente.

Notes
1- S. Freud, Cinq psychanalyses, Paris, PUF, 1973, p. 207.
2- J. Lacan, Encore, livre XX, Paris, Seuil, 1975, p.95.


Je vous propose que nous nous retrouvions pour en parler au salon Puy de la clinique du Grésivaudan, si les conditions sanitaires le permettent, sinon par Zoom, à 21 heures les lundis 15 novembre 2021, 17 janvier 2022, 21 mars 2022, 16 mai 2022.

 

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